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Le duc d'Epernon 1554-1642

1554-1583 Jean Louis Nogaret de Lavalette
1583-1588 duc d'Epernon mignon du roi
1588 L'affrontement avec la Ligue
1588 L'affaire d'Angoulême
1588
L'assassinat du duc de Guise
1589 L'assassinat d'Henri III
.

Bibliographie


1554-1583 Jean Louis Nogaret de Lavalette

Incroyable ascension de ce cadet de Gascogne, Jean louis Nogaret, seigneur de Caumont, qui vécut 88 ans, connut six rois et deux régences. Il fut introduit à la cour d'Henri III par Henri de Navarre. En 1576 il aide ce dernier à s'évader de la cour lors d'une chasse à Senlis. Mais il le quitte très tôt, ne 'voulant servir qu'un roi catholique'. Informé des affaires de Guyenne, il est reçu par le roi Henri III lors des états généraux de Blois (1576). Ses renseignements lui valent le titre de 'gentilhomme de la Chambre de Monsieur', frère du roi. Il offre son aide au roi contre les huguenots, assiège La-Charité-sur-Loire puis La Fère avec Joyeuse. Caumont, se jouant de la force et de la ruse, arrive à séduire le roi qui en fait son favori. Le 27 Novembre 1581 il est nommé duc et pair de France. Désormais on ne le connaîtra plus que sous le nom de duc d'Epernon.

.1583 à 1589 le mignon du roi:

Joyeuse et Epernon, favoris du roi, se vouent une jalousie féroce. Joyeuse penche pour la Ligue à laquelle Epernon est hostile. Dès 1577 Henri III se méfie des Guise et de la Ligue. Il est de plus en plus proche d'Epernon et va lui donner le commandement de Metz, du Dauphiné, de Boulogne, Calais, Loches et Lyon. Le duc d'Alençon, frère du roi, meurt à 31ans. Epernon est envoyé en ambassade auprès de Navarre à Nérac. Le duc expose les propositions d'Henri III, "abjurer la religion réformée... ainsi il serait reconnu comme héritier". La mission échoue, mais Henri III fait ajouter aux titres de son archimignon celui de "colonel général de France". Guise est furieux de voir que les honneurs vont au duc d'Epernon qui traite avec les huguenots.

Ainsi se pose le problème de l'héritier du trône de France. Catherine de Médicis présente Henri de Lorraine, fils de sa fille Claude de France. Mais la loi salique s'y oppose. La Ligue souhaite porter sur le trône Henri de Guise auquel Paris est favorable. Henri de Navarre est en fait l'héritier le plus direct, mais il est protestant. Pour calmer les ligueurs, Henri III leur accorde quinze villes du royaume et le commandement contre les huguenots. Epernon refuse cependant de leur livrer Metz. Le roi joue double jeu et continue de s'appuyer sur Epernon qu'il fait gouverneur de Provence (1586) après la mort du précédent gouverneur, Henri d'Angoulême (fils naturel d'Henri II et de Lady Fleming). En Février 1587 Joyeuse se tourne de plus en plus vers les Guise. A Meaux Henri III tente une réconciliation avec les ligueurs. Le 23 Août 1587 Epernon épouse Marguerite de Candale, petite fille du connétable Anne de Montmorency et fille de Henri Foix-Candale, descendant du duc de Suffolk. Ce mariage en fait un homme riche et lui apporte les châteaux de Beychevelle, Doazit et Cadillac.

L'estime du roi pour Epernon provoque jalousie et haine. Les querelles entre Epernon et Villeroy deviennent de plus en plus vives. Epernon va jusqu'à soupçonner Villeroy d'intelligence avec l'Espagne. Par ailleurs Epernon refuse tout accommodement avec les Guise et conseille la fermeté au roi. Le 20 Octobre 1587 a lieu le combat que l'on appellera plus tard la journée de Coutras où une partie de la noblesse française est décimée. A la tête de l'armée du roi Joyeuse trouve la défaite et la mort dans cette bataille qui l'oppose à Henri de Navarre. A la mort de Joyeuse, Epernon reçoit les charges honorifiques de ce dernier.

L'affrontement avec la ligue:

Début 1588 Guise réunit les chefs de la Ligue à Nancy. Il demande l'inquisition contre les hérétiques, la vente des biens de leurs chefs et la destitution du duc d'Epernon. Le roi et le duc sont avertis d'un complot dressé à Saint Germain contre Epernon. Ce dernier s'y rend cependant et s'en sort avec courage. Le roi est admiratif et lui donne le commandement de Normandie. Epernon y est reçu comme un sauveur face aux hérétiques qui menacent la région. La comparaison à Marc-Aurèle et l'attitude de maître incontesté finissent par déplaire au roi qui le prie de ne plus revenir à la cour. C'est la disgrâce. Epernon rencontre le roi à Chartres pour se démettre de ce commandement. Guise profite de l'absence du roi pour aller à Paris où il est adulé et rencontre Catherine de Médicis. Celle-ci tente de persuader son fils d'une alliance avec le duc de Guise. La population de Paris soupçonnant le roi d'être favorable aux huguenots et poussée par les Guise monte des barricades (10-12 mai 1588). Le roi est obligé de s'enfuir du Louvre et gagne Chartres. Craignant les jalousies dont Epernon est l'objet de la part de la reine-mère et de Guise, le roi lui demande de se retirer à Angoulême afin de calmer les ligueurs.

1588 L'affaire d'Angoulême:

Certains amis du duc lui conseillent de revenir auprès du roi pour se justifier, d'autres de rejoindre Henri de Navarre. Mais il préfère se retirer à Angoulême dont il est gouverneur et laisser Henri III face à Guise (En 1585 il avait hérité de cette charge, lorsque Philippe de Volvire, marquis de Ruffec, fut assassiné à Paris). Epernon cherche dès son arrivée à s'attacher le maire Normand de Puygrelier, mais celui-ci est ligueur. Lors d'une fête organisée par Epernon Puygrelier et ses amis tentent un soulèvement. Durant 3 jours la ville est le théâtre de violents combats et Epernon se trouve isolé dans une des tours du château. Les troupes du Béarnais lui-même volent à son secours. La ville doit alors capituler et se rendre au duc.

"L'affaire d'Angoulême", du nom que lui donnaient les contemporains, est digne d'un complot à la Dumas, mêlant la politique locale et les intrigues de la cour. Si le rôle qu'y prit le ministre Villeroy ne fait aucun doute, ainsi que l'implication de la Ligue dans la mise à mal du duc d'Epernon, le rôle réel que joua Henri III est plus incertain. De nombreux écrits rapportent "l'affaire" et notamment la chronique, fut-elle partisane, de Girard, secrétaire et hagiographe du duc d'Epernon.

L'assassinat du duc de Guise:

Le 23 décembre 1588 lors d'une séance des états généraux à Blois Henri III affirme son désir de restaurer l'état et de défendre la religion catholique mais de délaisser toute haine. Puis il change de ton... "Ayant pardonné les ligues et associations, que certains ont faites, je déclare à présent et pour l'avenir, atteints et convaincus de crime de lèse-majesté, ceux de mes sujets qui y tremperont sans mon aveu". Il décide d'en finir avec Guise et la Ligue. Il prépare avec ses fidèles, d'O,Aumont, Rambouillet, Ornano, Bellegarde, Maintenon, l'assassinat du duc de Guise. Ce dernier est averti par son secrétaire de ce qui se prépare mais n'en croit rien. Au matin, la veille de Noël, Guise est assassiné. Le roi ordonne que son corps soit brûlé et les cendres jetées dans la Loire pour qu'il n'en reste rien.

Après l'assassinat de Guise, certaines villes et certaines provinces ne veulent plus reconnaître le roi. Le duc de Mayenne, frère d'Henri de Guise, devient chef de la Ligue mais il n'a pas le poids de son frère. Henri III sait qu'Epernon lui est resté fidèle et il pense compter sur Henri de Navarre. Le 5 Janvier 1589 Catherine de Médicis meurt.

L'assassinat d'Henri III

Le roi rappelle le duc d'Epernon et le charge une fois de plus de pourparlers avec Henri de Navarre. La rencontre a lieu à Saint-Jean-d'Angély. Epernon réunit le roi et le Béarnais à Plessis-les-Tours. La réconciliation est complète, ils tombent dans les bras l'un de l'autre. Le 1er Août 1589, Jacques Clément, originaire de Bourgogne, assassine Henri III. Epernon accourt, en larmes, au chevet du roi mourant. Henri de Navarre vient à son tour et le roi le reconnaît comme son héritier à la condition qu'il abjure la religion réformée. La Ligue reconnaît quant à elle le cardinal de Bourbon sous le nom de Charles X comme successeur d'Henri III. La Ligue barrant la route de Saint-Denis, le roi est enterré à Compiègne.

D'O presse Navarre d'abjurer. Le Béarnais hésite, ne voulant passer pour parjure. Epernon réserve son ralliement "ne voulant servir qu'un roi catholique' et se retire à Angoulême. La mort d'Henri III est pour le duc la fin d'un beau rêve. Il vient de perdre celui qui a fait sa fortune, qui avait fait de lui " le demi-roi".

Bibliographie

-Maria CHAINTRON (Publisud) Le Duc d'Epernon ISBN : 2-86600-313-6 (1988)

-Hélène TIERCHANT (Mollat) LE DEMI-ROI - Mémoires du Duc D'Epernon ISBN 2-909351-03-3 (1991)

-Le GUIDE CHARENTE (Fanlac Périgueux) ISBN 2-86577-177-6 (1995)

-Le château de Cadillac (éditions du patrimoine) ISNN 1159-1722 - ISBN 2-85822-294-0 (1999)